Processus de fabrication

Le malaxage est une étape importante car il permet d’homogénéiser la terre et d’enlever d’éventuelles bulles d’air qui pourraient gêner au tournage (et à la cuisson).

Après avoir pesé ma terre, en fonction de l’objet que je souhaite réaliser, je la malaxe en « tête de bélier » ou en « coquillage » pour obtenir une balle.

Le tournage permet de transformer une balle de terre en un objet. Centrer, monter et façonner l’argile pour lui donner la forme désirée sont des gestes assez techniques qui demandent beaucoup de rigueur.

Quand je tourne, je pense à la voltige ! il y a d’abord le décollage, presque brutal (le centrage qui fait appel à la force) puis l’enchainement de gestes, beaucoup plus doux, presque millimétrés et réalisés dans une grande concentration (pour ma part !). 

Les pièces sèchent à l’air libre pour atteindre une consistance « cuir », c’est-à-dire ni trop sèche, ni trop molle puis vient l'étape du tournassage qui consiste à faire le pied d’une céramique et toutes les finitions pour lui donner sa forme finale.

Je retourne ma poterie sur le tour de potier, je la centre et je fais son pied avec une mirette ou un tournassin.

C’est à ce moment-là également que je réalise le garnissage (pose d’anses, de becs…).

Je fabrique mes propres engobes à partir d’argiles et de colorants (oxydes ou colorants de masse).

J’utilise plusieurs techniques pour les appliquer (par trempage, pinceaux…).

Lorsque l’engobe sèche, je peux « sgraphitter » mes pièces (réaliser un dessin en grattant l’engobe).

C'est une longue étape de 5 jours environ, pour que l’eau s’évapore bien des pièces et que je n’aie pas de mauvaises surprises à la cuisson (fissures ou déformations).

​Mon four est électrique, la première cuisson du grès ou de la porcelaine s’appelle le « dégourdi ».

Je charge mon four dans la journée et je le mets en route le soir, il va cuire toute la nuit (9h environ).

A ce stade, mes céramiques deviennent dures mais restent poreuses.

L’émail est un verre qui va rendre mes céramiques parfaitement imperméables et aptes à être utilisées au quotidien. Il les décore et révèle aussi ses couleurs.

Je fabrique mes émaux moi-même, je réalise une sorte de pâte à crêpe que j’applique sur mes poteries de différentes façons (trempage, au pinceau, par aspersion…).

Mes céramiques cuites à cette température atteignent le maximum de leur étanchéité. L’ouverture du four se fait 30h plus tard… 

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Je la recycle après chaque séance de tournage  je récupère les pièces ratées, la barbotine du bac de mon tour ou les tournassures (chutes).

Je fais décanter la terre dans des seaux, puis sécher sur une plaque de plâtre et enfin je la malaxe dès qu’elle a atteint une bonne consistance.